mardi 20 septembre 2011

LE COURAGE EXPERIMENTE PAR DOMINIQUE


Que connaît-on en général du courage ?

      Braver des dangers multiples en voulant sauver une ou plusieurs personnes de la noyade, du feu, etc.

      Vouloir défendre quelqu'un qui est dans une situation grave ( financière, familiale ou autre).

      Vouloir défendre une situation politique ou sociale dans un pays.

      Tels sont des exemples de ce qu'on en perçoit la plupart du temps.

      Pour ma part, je voudrais mettre l'accent sur une autre réalité de ce qu'il est dans ma vie de disciple de Jésus.

      Il y a quelques temps, j'exerçais la profession intéressante de bibliothécaire à la Poste principale du Louvre à Paris. Ce métier, que j'ai exercé durant 35 années, j'ai donc été conduit à le quitter, compte tenu des difficultés qui se sont développées au sein de l'organisme où j'ai travaillé (restructurations de divers services, suppressions d'autres), cela étant le fruit de l'orientation économique actuelle. Grâce, cependant, à un heureux concours de circonstances, j'ai pu trouver le moyen de vivre au côté de tous mes amis (disciples comme moi) une vie entièrement consacrée à eux .

     Quel est donc cet aspect dont tu veux nous faire part ? Me direz-vous.
Simplement le fruit de ce qu'est une vraie vie, plus pleine, plus authentique. Je m'explique. Lorsqu'on se trouve, comme cela était mon cas, occupé à partir tôt le matin, revenir de mon activité tard le soir, avec comme seule possibilité d'être en présence de chacun de mes amis disciples le week-end, il faut, certes, le courage d'assumer tout cela, mais







on ne peut pas dire que le temps pour échanger quelque chose entre nous soit suffisant : on peut passer. de bons moments de retrouvailles mais c'est tout.

     Par contre, à partir du moment où, retiré du monde du travail, on se trouve amené à découvrir une autre vie, c'est une autre chose.

     En effet, connaît-on vraiment ceux au côté desquels on vit tous les jours ? Il suffit de voir une circonstance, une autre, une situation de communication devant untel ou une telle, pour s'apercevoir que les besoins que l'on croyait connaître chez l'un, chez l'autre, eh bien, on en est quelquefois fort loin (ou, en tout cas, on peut être plus ou moins en décalage). Il peut ainsi arriver qu'on soit tenté de se demander si la solution d'avoir voulu quitter le monde économique du travail était vraiment la meilleure ou si, au contraire, on ne se trouverait pas au-devant d'autres difficultés : vais-je être à la hauteur de répondre à tout besoin qui peut être attendu de moi ? Vais-je montrer comment mieux communiquer avec celui-ci ou celle-ci, etc. ?

     C'est ce qui me conduit de plus en plus à mieux réfléchir sur la réalité profonde du sens que je veux donner aujourd'hui à la vie que j'ai à apporter au côté de mes amis. C'est là, en effet, que je me trouve confronté à cette réalité d'avoir à faire preuve de courage, en me rappelant quel engagement j'ai pris lorsque j'ai été conduit à vivre cette vie communautaire au côté de mes amis.

     C'est ce qui fait que, maintenant encore, je place toujours un peu plus une confiance absolue en Celui qui conduit toutes choses à son accomplissement. De cette manière, je puis continuer de contribuer à une vie constructive, tant pour les autres que pour moi-même.